L’immense publicité qui est donnée à la sortie de piste de Madame le Sénateur Françoise Puene dit Mamy Nyanga ne doit pas être dissociée de l’environnement politique dans lequel elle se trouve.
Il faut déjà relever que Mamy Nyanga est une femme puissante. N’est déjà pas sénateur qui veut au sein du Rdpc, pour mémoire elle remplace François Xavier Ngoubeyou, ancien Minrex et ancien confident attitré de Paul Biya en personne lorsque ce dernier avait de longues habitudes sur les bords du Lac Léman à Genève. On ne remplace pas un tel dinosaure par le premier venu. On en aura dit davantage lorsqu’on ajoutera que Mamy Nyanga est devenue sénateur en brisant l’adversité des responsables à la base dans le Haut-Nkam et d’ailleurs autre preuve de l’impunité que lui confère sa puissance, elle ne rate jamais une occasion d’humilier le patron politique du Rdpc dans le Haut-Nkam qui est le député Claude Juimo Monthé Siewé, le chef de la délégation permanente du Rdpc dans le Haut-Nkam qui à l’époque avait proposé quelqu’un d’autre.
La vidéo qui l’accable montre comme on peut le voir, une femme libérée parlant d’un sujet aussi grave avec arrogance et légèreté, certainement confortée dans sa suffisance par ses succès antérieurs. N’est-elle pas celle qui a récemment reçu l’onction de la haute hiérarchie du parti pour conduire la réhabilitation de la permanence du parti à Bafang ? N’est-elle pas celle qui vient d’être parachutée à la tête de la commission communale de campagne à Banka en écrasant les responsables locaux ?
Ceci étant comme le dit la publicité, “sans maitrise, la puissance n’est rien !”, parce que précisément, la puissance de Mamy Nyanga manque de maitrise et est plutôt abonnée à la finesse d’un éléphant dans un magasin de porcelaine.
Récemment encore, alors que rien ne l’y obligeait, elle a engagé des poursuites contre un journaliste qu’elle veut absolument enfermer à Bafang parce que le procureur de la République de la place serait à sa solde. Dans les rues et les bistrots du Haut-Nkam, certains croient même savoir ce que le magistrat Priso à la tête du parquet de Bafang aurait reçu d’elle.
Cette puissance qui la dispense de l’écoute des conseils avisés selon lesquels, le contexte électoral n’était pas indiqué pour ce bras de fer inutile contre la presse. Sympathique par son courage et sa révolte contre un ordre social qui avilit la femme, la puissance non maitrisée de Mamy Nyanga est en train de lui fait perdre sa superbe.
M.H.M.