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JOSEPH SIGNING, PRESIDENT DE L’ASSOCIATION DES RESSORTISSANTS DE LA MENOUA DE KARLSRUHE: ”Nous exigeons que nos adhérents parlent la langue du terroir lorsque nous siégeons !”

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Bon footballeur et Ingénieur électrotechnicien, le digne fils de Fontsa-Touala a accepté de se prêter au jeu de questions réponses de notre reporter. Avec lui, il parle entre autres de la culture et du sport. Lisez plutôt….

Ouest Échos: Comment se porte l’association des ressortissants de la Menoua de Karlsruhe?

Joseph Signing : Elle se porte très bien. C’est une jeune association que nous avons mis sur pied depuis 7 ans. Elle ne cesse de grandir. Les membres ne cessent de s’inscrire et elle se porte à merveille pour le moment. Nous comptons aujourd’hui une vingtaine de membres.

O.E: Que faites vous ici pour promouvoir la culture de la Menoua et la langue Nguiemba’a ?

J.S: Nous obligeons les gens à parler notre langue quand nous sommes ensemble et c’est même aussi inscrit dans nos statuts. Nous amenons les enfants à parler cette langue. Mes enfants se débrouillent bien dans cette langue. Cela fait partie de notre manière de vivre. Nous nous rencontrons et nous nous entraidons.

O.E: Est ce que la réunion se passe exactement ici comme au pays?

J.S. : Nos réunions se tiennent mensuellement. Nous avons aussi la tontine parce que cela fait partie de notre manière de vivre. La tontine fait partie de notre activité associative. Nous allons d’une maison à une autre pour tenir nos réunions. Actuellement, nous cherchons une salle pour l’utiliser comme siège social. Et après cela, je pense que les gens auront encore plus envie d’assister à la réunion. Chaque membre est tenu d’avoir l’assurance rapatriement vers la terre natale. Nous avons des connexions pour que les gens puissent trouver des âmes sœurs entre nous pourquoi pas.

O.E: Existe-t-il une quelconque discrimination envers les ressortissants des F4 ici à Karlsruhe?

J.S. : Nous sommes dans la réunion. Chacun se présente. Je suis de Fontsa-Touala, il y a les Bafoussam, il y a les Foto comme ma femme. Nous n’y pensons pas. Cela ne nous effleure même pas l’esprit.

O.E: Quels gestes pose l’association pour aider vos petits frères et sœurs restés au pays ?

J.S: Nous avons une rubrique dans nos fonds pour aider une association ou un orphelinat. Quand un chef de la Menoua est de passage ici comme ce fût le cas du chef Bafou, nous lui donnons quelque chose de symbolique.

O.E: Comment avez vous accueilli le retour d’Aigle Royal de la Menoua en Élite One ?

J.S:  Avec une joie immense. C’est toujours un grand plaisir. Moi personnellement au Cameroun, j’avais le drapeau d’EL Pacha dans ma chambre et j’assistais à tous les matches d’Aigle royal de la Menoua à Douala. Donc je sais que je vais me régaler à les voir jouer.

O.E: Que comptez vous faire à partir de l’Allemagne pour appuyer EL Pacha ?

J.S : La contribution sera collective. Nous allons mettre le dossier sur la table à la réunion. On va essayer de s’organiser et voir ce que nous pouvons aussi donner comme contribution symbolique et puis on contactera les personnes concernées dès que l’occasion se présentera.

O.E: Quels conseils prodigueriez vous aux ressortissants de la Menoua qui aimeraient venir ici?

J.S: Comme ancien membre des associations d’étudiants de Karlsruhe, je ne peux que dire qu’ils doivent s’intéresser à la vie associative, car elle n’est que bénéfique pour tout le monde et on n’a qu’à gagner. Le seul conseil c’est de ne pas rester chez soi pensant vivre seul. Il faut être en contact avec les gens, car nous essayons de promouvoir l’entraide. Ce qui est sûr si vous avez un problème, une autre personne l’a déjà eu. Nous aidons les frères à trouver une maison ou une chambre à louer. On se la passe de frère en frère car le plus souvent c’est difficile de trouver.

O.E: Pour finir, auriez vous un mot de fin?

J.S: Si un camerounais de la Menoua arrive à Karlsruhe, nos portes lui sont ouvertes. Qu’il ou qu’elle se renseigne et vient passer le temps avec nous. Je vous remercie pour le temps de parole que vous m’avez accordé.

Propos recueillis par

Georges KEMENI

à Bruchsal.

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