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FONDJOMEKWET : Des faits disproportionnés pour décrédibiliser la chefferie et son Fo’o

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Ouest Echos publie une correspondance particulière de notre confrère JB Ngako.

Un article circulant dans les réseaux sociaux et publié par une certaine presse de gage fait état de l’illégalité à la chefferie Fondjomekwet. Selon cette source, l’acte de décès du défunt roi a été illégalement produit ce qui impliquerait donc l’illégitimité du Fo’o DJOMBISSIE Kamga Yves auteur de ce document dit-on frauduleux, actuel souverain de la dynastie Fondjomekwet. Dans l’histoire des chefferies de l’ouest, nous n’avions pas encore observé qu’une pièce officielle de décès quel qu’en soit la nature fasse acte de légitimité ou d’illégitimité d’un chef traditionnel, sauf en cas d’assassinat. La chefferie étant un domaine public de l’état, et le chef traditionnel auxiliaire d’administration selon le décret de 1977 organisant les chefferies traditionnelles, il revient à l’état de constater les faits de décès et de déclarer la vacance de la chefferie en question. Les cas exceptionnels de détournement du testament est un fait autre sans relation de culpabilité avec le certificat de décès du decujus. La succession cheffale en pays bamiléké ne se repose pas sur le jugement d’hérédité et n’est pas l’affaire des princes; il revient aux notables de désigner le successeur du défunt chef au cas où ce dernier n’aurait pas laissé un testament. Dans les deux cas, que le défunt chef ait laissé un testament ou pas, les princes ne sauraient être des auteurs  d’une succession quelconque. Et traditionnellement, aucun prince au préalable ne s’autoproclame chef. Maintenant, sur l’administration des biens du décujus, le successeur d’un chef traditionnel n’est-il pas obligatoirement l’administrateur des biens ? D’autant plus que sa nouvelle fonction de chef lui confère automatiquement le rôle du père de famille.

La chefferie étant une grande concession, il lui appartient désormais d’encadrer les nombreuses familles de cette chefferie. Sur le plan du droit, ceux qui énoncent l’usage du faux pour la production de ces documents en question sont de mauvaise foi, puisqu’il y a seize ans que le défunt chef Kamga Tchoumbou David est mort et qu’il a été succédé par le prince DJOMBISSIE Kamga Yves. La prescription en matière de procédure pénale étant de dix ans (confère article 65 du code de procédure pénale). La prescription ne pouvant être suspendue que s’il y a obstacle  de droit ou de fait,  hors celui résultant de la volonté du condamné, empêchant l’exécution de la peine (confère article 67 alinéa 2). Une fois la prescription de la peine  acquise, le condamné par défaut ou par contumace ne peut plus se présenter pour la purger (confère art. 67 al 4 du ccp). Seize ans après que les mêmes personnes ayant célébré le roi, reviennent aujourd’hui, mettre en doute sa légitimité. Quel est le projet ? Lorsque nous analysons de bout en bout les faits présentés bien qu’ils soient judicaires c’est-à-dire ne souffrant d’aucun doute, ne peut être interprété tout simplement que  comme une cabale en vue de déstabiliser le roi DJOMBISSIE Kamga Yves et la chefferie Fondjomekwet pour des ambitions démesurées. Pour la petite histoire, lors du décès du decujus Sa Majesté KAMGA Tchoumbou David, son fils Djombissié Kamga Yves s’était déjà installé en France et menait sa petite vie avec sa famille. Il quitta la France pour Douala selon l’information qu’il reçut que son père était très malade. Arrivé à Douala, il fut manu militari conduit à la chefferie Bandja où le feu roi TCHOUPE David ( qu’il a initié)  lui annonçait la nouvelle du décès de son père et que c’est lui qui devait désormais conduire la destinée de la chefferie Fondjomekwet. Affirmer aujourd’hui qu’il aurait manigancé quoi que ce soit pour être chef supérieur relève de la pure sorcellerie. Malheureusement, le défunt chef supérieur Bandja Sa Majesté TCHOUPE David Romain l’un des exécuteurs testamentaires du défunt Roi Kamga Tchoumbou n’étant plus là pour en témoigner de la véracité des faits ayant intronisés DJOMBISSIE Kamga Yves au trône de la chefferie Fondjomekwet. C’est ça le monde du pouvoir. Vivons seulement.

Jean-Baptiste Ngako Dakayi

Correspondance Particulière

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