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Incident  lors du match Rizière du Noun contre Royal FC de Nka’a: Ce qui s’est passé réellement au stade ce dimanche !

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La jeune équipe de Royal FC de Nka’a a rencontré Rizière FC du Noun au stade Toket de Bafoussam ce dimanche dans le cadre du dernier match des quarts des finales des barrages pour le titre de champion de l’Ouest 2025.

C’est un public de grand jour ayant fait le déplacement pour cette belle affiche que l’on aurait aimé voir à la finale. Deux bonnes équipes en tout cas, toutes qualifiées pour les 16e de finale de la coupe du Cameroun. Les deux équipes font leur entrée sur l’aire de jeu autour de 16h après le match en levée de rideau remporté aux tirs aux buts par AS Menoua de Dschang face à Stade FC de Bandjoun de notre ami Cauris Kuaté, directeur sportif et du marketing.

Le deuxième match commence sur les chapeaux de roues avec une action de but manquée très tôt par un des attaquants de Rizière du Noun. Le public admire, applaudi, et a même affiché son épanouissement, voire son  grand engouement à suivre une rencontre aussi relevée. (Personne jusque-là ne peut regretter avoir payé 1000 frs pour entrer au mythique stade de Toket, l’un des plus vieux stades du Cameroun rénové à la faveur de la coupe du d’Afrique au Cameroun).

Entre temps, quelques spectateurs ou plutôt supporters (finalement on ne sait dans quelle catégorie les ranger) menacent le secrétaire général de la ligue régionale de football de l’ouest pour des raisons en tout cas qui n’ont rien à voir avec la rencontre en cours. (Nous ne trouvons pas l’utilité d’en dire plus).

Allons-en  au fait de toutes les façons ! 

Royal de Nka’a à travers son jeu limpide réussi à enfiler deux beaux buts à Rizière à la grande surprise du public sachant Rizière grand favori au départ (c’est quand même plus ou moins deux fois aux interpoules, et régulièrement barragistes à l’Ouest).

Mais le drame commence à la 30′ minute de jeu lorsque le meilleur buteur de l’élite one avec PWD de Bamenda en 2020 Léon Boyomo tente une incursion dangereuse dans le camp de Royal. Il sera accroché par le dernier défenseur de Royal. L’arbitre central de la rencontre, contre l’attente des supporters de Rizière, siffle la faute (ce qui est évident) mais sort un carton jaune.

C’est la débandade totale ! De nombreux supporters pouvant être reconnus comme ceux de Rizière à travers leurs  maillots, d’autres méconnaissables puisque physiquement ne pourraient totalement être désignés comme ceux d’un club envahissent le stade. Ils veulent en découdre avec les officiels de la rencontre, principalement l’arbitre central à qui ils reprochent de n’avoir pas donné le carton rouge sur cette faute. Les forces de maintien de l’ordre essayent de les contenir en vain, mais réussissent à veiller  à la sécurité des arbitres. Cependant ces « bourreaux » de plus en plus nombreux sur le terrain veulent se décharger toute suite sur quiconque se trouverait sur leur passage. 

Les responsables de la ligue régionale sont obligés de descendre sur le terrain ! Il nous revient que le secrétaire général de la ligue régionale, lui-même ancien arbitre aurait reproché à l’arbitre central « cette erreur d’arbitrage » (l’expression n’est pas de nous). Il lui aurait clairement dit que la faute mérite bien le carton rouge. C’est dans cette impasse, que le « gars » décide pendant que le public continue d’être sevré du jeu, de sortir son carton rouge. 

En tout cas à l’heure-là tout laissait croire que c’était la seule issue pour que le match puisse se poursuivre. (Nombreux nous ont demandé s’il y avait le VAR à Toket et nous sommes tentés de leur répondre que cette VAR c’était cette grosse folie des supporters). Le match reprend après près d’une vingtaine de minutes d’interruption. Les deux formations auront quand même droit à 15′ de temps additionnel.

À la reprise de jeu, l’on est surpris de se rendre compte que les mêmes actes de violence se poursuivent mais cette fois-ci, tenez-vous tranquilles, c’est dans les gradins. Le président de Royal de Nka’a non moins chef traditionnel du village Nka’a dont est né le club va à son tour recevoir une bande de jeunes. Ils s’en prennent violemment à lui apprend-on parce qu’il est assis devant le drapeau de Rizière. (Sacrilège ! Oser porter main sur un chef traditionnel ; (Nous pouvons témoigner que sa Majesté s’est assise là lorsque le drapeau en question n’y était pas encore accroché). Il sera obligé de quitter le stade manu militari pour échapper à cette violence d’un autre genre. On apprend également au même moment que le secrétaire général de la ligue est poursuivi par des personnes qui veulent en découdre avec lui.

Bref revenons au match qui se joue pendant ce temps. C’est une équipe de Rizière qui retrouve son jeu. Avec la sortie de Boyomo et l’entrée de quelques jeunes joueurs, Rizière réussit à réduire le score; puis égalise sur deux bonnes actions de jeu. Aucun but n’est contestable mais la surprise c’est l’arrêt de jeu par les princes de Nka’a. La bande à Apoua Léon choisit de s’asseoir sur la pelouse en guise de contestation. Ils refusent de continuer à jouer jusqu’à ce que quelques minutes plus tard, on les voit tous sortir du stade. On apprend que le président parti dans le contexte que nous avons décrit a demandé à ses joueurs d’abandonner pour leur sécurité.

Voilà exactement ce que nous avons vu et entendu au stade Toket et dont les moments forts sont relatés ici. Nous n’avons pas la prétention d’avoir tout vu ou tout entendu. 

Césaire MOULIOM

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