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Éliminatoires Coupe du monde 2026: Quand l’Arlésienne de tous les 20 ans tient les Lions Indomptables du Cameroun!

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Les poulains de Marc Brys ne sont pas parvenus Lundi dernier à prendre le dessus sur une teigneuse équipe des Palenka Negras face à leurs supporters. Le onze fanion s’est ainsi vu chiper la première place du groupe et a laissé ipso facto filer la plus petite nation de la prochaine coupe du monde.

Malgré les 6 minutes de temps additionnel et les remplacements tardifs opérés par le sélectionneur belge, les Lions Indomptables n’ont jamais trouvé la formule nécessaire pour faire sauter le verrou savamment mis sur pied par l’entraîneur français Jean Bomlel. Dans l’ensemble, le onze national a livré une pale et insipide copie pendant  une confrontation décisive qu’elle n’aura jamais dominé tactiquement. Les Lions Indomptables, timorés par l’enjeu de la partie se sont montrés assez indolents lors de la première manche avec aucun tir cadré en direction de la cage du très expérimente portier angolais qui aura a lui tout seul constitué les 60 pour cent de la grosse perf enregistrée par la sélection angolaise sur la pelouse du stade Omnisports Ahmadou Ahidjo devant un public médusé et stupéfait. Lors de la première manche, seul le latéral gauche Magida arborant le dossard numéro 3 et son alter ego Nouhou Tollo auront fait montre de Hemle. Désorganisée et en panne d’inspiration, la troupe conduite par Marc Brys aura été pendant les 45 premières minutes à l’image du jeune Karl Etta Eyong, désorganisé tactiquement. Ce sont les Angolais qui auront eu la meilleure occasion de scorer à l’ultime minute de la première manche. Sur une balle de coup franc, la frappe anodine d’un attaquant angolais a failli provoquer un avc au sein de la foule clairsemée des supporters des Lics présents dans les travers de la cuvette de Mfandena.

Le ballon sera  contré et sa trajectoire détournée avant que le portier André Onana n’envoie des deux mains le cuir sur la barre transversale. Un gros moment de frayeur et même d’agacement pour un public qui s’est ennuyé fermé et s’est offert rubis sur ongle un véritable bol de somnifère tant la qualité de jeu offert par ses favoris manquait du liant et laissait à désirer. Lors de la deuxième phase, les Lions Indomptables ont montré dès l’entame beaucoup plus d’envie et de détermination à en découdre avec la sélection angolaise qui jouait sans le moindre complexe. Malheureusement, le onze fanion va buter une fois de plus sur un bloc  angolais bien organisé et soudé. Les visiteurs vont se montrer dangereux à deux reprises à la suite des frappes cadrées à distance que ça repousser le portier de Trabzonspor et provoqué des sueurs froides aux supporters des Lions Indomptables dans le dernier quart d’heure de la partie d’un niveau technique assez moyen.

Une frappe de mule à l’orée de la surface de vérité d’un attaquant angolais va causer des urticaires au public. Le cuir va s’écraser sur la barre transversale de la cage gardée par l’ex portier de Manchester United particulièrement verni et chanceux lors de la partie historique de Lundi dernier. Un autre grand moment de frayeur pour le public perplexe et abasourdi par la performance mitigée de la sélection nationale. Les entrées tardives de Choupo Moting, Christian Bassogog et Vincent Aboubacar à une dizaine de minutes du terme de la rencontre auront apporté quelque peu du tonus à l’animation offensive, mais de façon infructueuse. Pris dans la nasse angolaise, le onze national aura tourné comme un lion pris en cage et aura plus que déçu. Et l’on s’interroge sur les raisons de la contre-performance des quintuples champions d’Afrique.

Les causes internes de la mauvaise prestation des Lions Indomptables

A la vérité, le match nul des Lions Indomptables ne devrait surprendre que les plus niais des Camerounais et autres fans de la sélection nationale du Cameroun, engluée depuis l’année dernière dans des conflits internes et extra sportifs. La troupe conduite par Marc Brys subit les contrecoups et les soubresauts de la guéguerre permanente et la paix larvée entre la Fecafoot et le Minsep ,Une bataille âpre livrée sous fond de défis et de malédiction des uns pour faire tomber le onze fanion. La victoire enregistrée face à la modeste formation de l’île Maurice battue sur ses propres installations sur le score de 2 buts à zéro, n’était qu’un simple cache sexe, mieux l’arbre qui cachait la forêt. Le ver est dans le fruit depuis l’arrivée de Marc Brys au sein de la tanière et les victoires enregistrées par le policier à la retraite de nationalité belge, n’ont pas toujours été du goût de tous. En buvant du champagne à la suite des performances de son protégé, le Ministre des Sports aura plutôt exacerbé la tension et  mis quelque peu le feu aux poudres. La troupe conduite par le capitaine Vincent Aboubacar n’a pas montré véritablement des signes de sérénité et de parfaire cohésion de groupe lors des deux derniers mois. Les vieux démons ont resurgi avec la mise en vitrine à peine voilée des égos surdimensionnés cachant mal l’ambiance délétère qui régnait au sein d’une troupe embrigadée par les intérêts égoïstes des deux parties que sont l’instance faîtière du football camerounais et le ministère de tutelle. Les stages de préparation à tête chercheuse avec les arrivées au compte-goutte des joueurs convoqués au sein de la tanière, les choix des joueurs tirés par les cheveux, l’indolence et l’apathie de certains joueurs, le manque d’osmose dans la troupe du fait de l’instabilité du groupe des joueurs choisis, la non convocation de certains joueurs clés lors de certains matchs clés et les conflits d’intérêts doubles d’un matraquage médiatique quasi permanent du staff technique. Dans cette ambiance délétère, les Lions Indomptables auraient-ils pu finir en tête de ce groupe dans lequel la qualification directe leur tendait pourtant les mains?

Répétition insidieuse de l’histoire

Comme un mauvais sort qui s’abattait sur leur tête tous les vingt ans et qu’ils n’arrivent pas encore (toujours) à conjurer, les Lions Indomptables comme en 1995, en 2005 et en 2025, auront enregistré des contre-performances historiques sur leurs propres installations. En réalisant un match nul de 2 buts partout face à la Zambie de Kalusha Bwalya en 1985 au stade Omnisports de Yaoundé, le Cameroun ne prit pas part au mondial mexicain en 1986.Bis repetita,20 ans plus tard, le Cameroun se vit accrocher à domicile par l’Egypte sur le score d’un but partout et se vit priver de la participation à la plus grande fête du football en 2006 en Allemagne. Une fois de plus, l’histoire semble têtue et semble malheureusement se répéter tous les 20 ans pour le onze fanion du Cameroun qui vient de réaliser un autre match nul lourd de conséquences devant son public et dans son antre fétiche de Mfandena. Dur Dur Dur ! Une qualification (in) espérée passe désormais par un  probable tournoi de barrage que les vrais supporters inconditionnels des Lions Indomptables appellent de tous leurs vœux pour sauver la face et se faire bonne conscience. Egalement pour tenter de sublimer le traumatisme collectif d’un certain 13 Octobre au stade Omnisports Ahmadou Ahidjo.

Triste réalité !

Georges KEMENI


 

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